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L’Etat algérien prend en charge le rapatriement des dépouilles des ressortissants

Longtemps attendue par notre communauté établie à l’étranger, la prise en charge des frais de transfert de dépouilles de ressortissants algériens établis à l’étranger est devenue réalité, suite à la récente mesure adoptée par les pouvoirs publics, inscrite au titre de la loi des finances 2015.

En effet, selon l’article 136 de la LF 2015, parue dans le Journal Officiel n°78 du 31 décembre 2014, «il est ouvert, dans les écritures du Trésor, un compte d’affectation spéciale N° 069-302, intitulé Fonds de solidarité nationale» chargé notamment des frais de «transfert vers l’Algérie des dépouilles des ressortissants algériens décédés à l’étranger».
Dans une de ses nombreuses déclarations à la presse, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, indiquait que «70% de la communauté algérienne vivant en France tient toujours à rapatrier les corps de leurs proches vers le pays natal», soulignant ensuite que son institution a de tout temps réclamé une prise en charge de ce problème , en l’absence de laquelle le rectorat se trouve toujours dans l’obligation de demander des carrés musulmans dans des cimetières français pour» faciliter la tâche à ceux ne disposant pas de moyens pour enterrer les leurs en Algérie». Selon une estimation du Consulat général d’Algérie à Paris, entre 12 000 et 15 000 Algériens décèdent chaque année en France.  Lourd fardeau pour notre communauté établie à l’étranger, le rapatriement des dépouilles mortelles constitue toujours un gros problème à la fois financier et administratif pour les familles, lesquelles se trouvent contraintes de  se débrouiller , notamment par l’organisation de quêtes locales.

 

Pour plus de précision, le transfert d’une dépouille de la France vers l’Algérie en 2011 coûtait environ 3000 euros, dont un billet d’avion aller-retour pour l’accompagnateur du défunt. Cette nouvelle mesure soulagera certainement les membres de la communauté algérienne établie à l’étranger, qui ont à maintes reprises sollicité les pouvoirs publics, par l’intermédiaire d’organisations de la société civile ou par la voie de leurs représentants parlementaires, à trouver une solution au problème de transfert des dépouilles mortelles de nos compatriotes, qui sont parfois incinérés ou enterrées dans des fosses communes, après un long passage à la morgue. Les ressortissants algériens établis à l’étranger ont interpellé, plus d’une fois, les responsables d’Air Algérie, en vue de fixer une somme forfaitaire pour le transfert des dépouilles d’Algériens établis à l’étranger, qui ne doivent pas être considérées comme une marchandise, tout en garantissant un tarif raisonnable aux personnes qui les accompagnent.
En 2011, rappelle-t-on, l’État a mis en place une formule avec la Société algérienne des assurances (SAA), pour aider les familles des ressortissants algériens décédés à l’étranger à rapatrier les dépouilles de leurs proches. Valable pour toutes les tranches d’âges et tous les pays de résidence de l’assuré, cette formule fixe une police d’assurance à 2.500 DA/an (25 euros environ), un montant raisonnable pour certains, alors que d’autres jugent qu’il est au dessus de leurs moyens.  D’autre part, la procédure de souscription du contrat «assurance rapatriement» en formule famille ou individuellement et qui consiste à remplir et signer un formulaire de souscription et de le déposer auprès d’une agence d’assurance proche ou de l’envoyer par courrier ordinaire ou électronique s’est révélée assez contraignante pour les personnes âgées, malades, ou non instruites.

SOURCE : EL MOUDJAHID

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